Les rêves ont ceci de particulier qu'ils débarquent sans crier gare. Comme le printemps fait fondre la neige et exalte les odeurs d'été. D'un coup sec. En fait ce n'est pas le cas, c'est que nos yeux ne sont pas habitués à voir ce qui est progressif, à regarder. On voit surgir les choses comme si elles apparaissaient du néant alors qu'elles étaient là, depuis tout ce temps. C'est comme une trame qui couvre tout, partout où ton regard se pose, embrasse les choses, les sensations en sont enduites.
On peut les respirer, les rêves, lors d'une journée de printemps à Montréal. Le rêve est un espace libre. Il en reste peu. Dans les jours, dans les têtes, même dans la terre.
Il en reste peu avec la productivité, les pilules du bonheur, la carte de crédit et bien l'humain oublie comment se les fabriquer. Merci.
RépondreSupprimerDes espaces de liberté, sont des remerciements à la nature; soit on en fait partie, ou pas. La nature n'est pas productive, elle est abondante.
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