dimanche 5 septembre 2010

Promenade autour du block

Il y a par chez nous des cimetières vivants. Ils vieillissent encore...Tranquillement des pierres s'efface la mémoire qui y est inscrite. Par ces journées ou la lumière a cet éclat particulier, presque jaune, qui éclaire ces vieux cimetières anglais, dans le compté de Cleveland et de Melbourne, on peut traverser des villages comme celui-ci, qui compte 4 maisons, autant de chiens galeux, deux cimetières et une chapelle. Ce sont des trésors qui demandent à naitre au monde. Cette ambiance, ces lieux, sont, sous cette lumière, magnifiés.

Il y a ces objets pour qui on s'éprend à force d'y porter attention. Comme ces boites aux lettres, ses chiens solitaires, ces clôtures rouillées, les facades d'édifices décrépis, les gens qui portent comme des costumes usés ces visages creusés par le soleil, l'émotion et les cimetières sur la route qui scintille sous une ondée de pluie.

Soudainement j'aime tout ce qui est vieilli, les routes, les machines à coudre, ces villages, leurs visages sombres et ces bars en décrépitude. Le mouvement (le temps) de ce monde est rebelle, dans ce monde antiseptique, la pourriture (la vie) aura sa revanche. En attendant, j'aime les négligés, les paria, ces villages, comme ces routes et ces visages, un peu tout croches, il me semble que prendre parti pour le côté déglingué de cet univers, est une sorte d'idéal romantique. La mienne(vie) tout aussi déglinguée, l'est, j'espère en tout cas.

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