mardi 30 janvier 2024

Abstention

À tout ces soirs sans moi

Un deuil par jour, chaque jour. Pour tout ce qu'il y a à quitter.

Bien sûr, je tremblais déjà. J'ai toujours tremblé.

La rue et la neige granuleuse. Sur ces maisons de plasticine entre le gris et le blanc. Un charnier de bonheur.


Je ne crois en rien avec certitude, maintenant, sinon a ma propre défaillance. 

À tout ces soirs sans vie,  au dernier degré. 

Mon amour





samedi 22 avril 2023

La mort du ciel


Qu'est  devenu Japan tea. C'est une tasse de whisky sous un ciel d'aubes grises. Il y avait tout de même tout le ciel à contempler, là dans la tasse. Comme à l'intérieur d'un cloitre.

Puis ont étés bues, toutes traces d'envies.  Pâles et éternels espoirs, brillent indifféremment les uns après les autres. Le tout travaillant le corps, pétrissant l'envie, inéluctable.

Le ciel.

La cachette était trop belle, un ciel clair, sans issue. Cet engourdissement familier n'est plus ce qu'il a déjà été. Je n'ai jamais aimé plier bagage. Je suis attaché. Je suis comme ça.  C'est sentimental.

J'aimais bien retourner dans les draps, derrière une porte close. Ca m'aurait fait du bien, aimer tout ce qui est caché dans l'homme. Aucune ségrégation, un jour, c'est l'âme qui embrase toute les surfaces. 

C'est un carré qui tourne en rond. Ça le fait. 

Ou un verre après l'autre, c'est selon.





dimanche 5 janvier 2014

Oeufs et gravlax



Il y a quelque chose de précis et d'affiné dans le vague.  Ce passage entre vos doigts, ce léger toucher, présent, un peu comme l'est hier. Des sensations pâlies, ces tonalités très fortes, qui pâlissent puis se fondent dans le vent, dans la grisaille, le bleu. Alors que d'autres, prennent de l'amplitude. 

Ce rouge clair, cet orangé plus pâle. C'est vrai qu'il y a dans la lumière partout, une vibrance. Et partout ces fenêtres, ce sont elles qui éclairent les oeufs et le gravlax. Font entrer la lumière, mettent au monde ce battement dans l'air: cet autour.

Il est vrai que certaines inscriptions sont effacés par le temps. Simplement certains sillons sont plus profonds que d'autres. Tes cheveux, ton haleine, ton souffle, le goût de tes dents, de tes lèvres. Ne sont plus intactes en moi. Elles ont pris de la vibrance. Les yeux clos, je peux m'y baigner, m'y élancer, y cueillir de pleines mains, de pleines bouchées qui coulent le long de nos joues, puis imbibent le coeur. Comme un papier buvard.

Lorsque les portes sont fermées; les fenêtres ici, éclairent, les souvenirs et les sentiments, les oeufs et le gravlax. 




mardi 31 décembre 2013

lundi 29 avril 2013

Aux branches nues


De temps en temps, une nouvelle réalisation. Un encadrement.

Dans la tête, la poitrine, le ventre. Une ornière creusée par la pluie, des derniers fondements d'un printemps lent.  L'envie. De sueur et de salive, de baisers, de présence. Cet indicible arrangement de toi qui pend aux branches nues.

Désirer l'ondée, qui vient balayer ces teintes d'ombrages de ses espérances. De ces soirées d'ancrage sur ta poitrine, qui courent toujours sur les fils bordés de dorures entre le ciel et la route.

Ces cafés avalés à la hâte et ceux alanguis patiemment, dans la lumière chaude des matins clairs.

Toutes ces notes qui viennent s'ajouter. De ses arômes subtils; de ses inspirations qui vous filent entre les doigts comme l'eau sur la terre en avril.

De ces eaux claires.

Comme le bonheur sur tes cuisses. Un encadrement, une ornière de printemps.


mercredi 27 mars 2013

Pigments d'aiguille


Je n'ai jamais pu choisir; 

De la lumière, cette douce réverbération du ciel. Offerte comme une quelconque bonté sur le temps. Je n'ai jamais pu choisir; entre la lumière et ce qu'elle éclaire.

Une simple branche dans la texture de l'air,  dans la pélicule fine, dans la lumière pâle. Une japanité pour moi. Une délicatesse comme ta respiration, qui peu à peu, permet à mon âme de se libérer un peu au delà du corps, faisant apparaitre une aurore dans mes yeux, dans mes gestes.

Un peu comme si la lumière illuminait la vie autrement qu'en traversant les rideaux, en même temps que le soir. 

Une simple branche dont les contours expriment toute la splendeur d'un geste patient. De petites pétales  peintes d'un semblant de couleur, qui est comme cette fin de jour, blanchâtre et jaune, un peu entre les deux.

Une calligraphie, des pigments de couleur dans ton dos, dans la lumière pâle. Sur ta peau assombrie par la pénombre. Comme un lac gelé, comme l'été...

Je n'ai jamais su choisir.