Si on voyait comment elles se libèrent dans les flammes, si elles peuvent créer un peu de chaleur finalement.
Et si on mettait le feu à tous ces pâles sentiments, si on testait leur fibre. Ces sentiments qui n’en sont pas. Qui ne sont finalement que des passages empruntés le matin, le soir, sans rien entre les deux. Il y a des passages qui prennent des semaines entières, des années. Ces cimetières des jours sont recouverts d’une fine couche de cendre. Où les envies mortes sont trop nombreuses. Dispersées. Le drabe n’est pas une couleur, c’est l’absence d’éclat, d’énergie vitale.
Oui, je regardait ce bouquet d’envies que l’on jette aux poubelles pour la raison qu’elles se fannent , que la beauté les quitte. Et que finalement, les senteurs qu’elles portent sont restées depuis si longtemps, insenties.
L'homme a la belle faculté de détruire ce qu'il aime.
RépondreSupprimerL'éphémère, quoi de plus beau ? Quoi de plus plaisant ?
Et si éphémère est éphémère seulement parce que l'on décide qu'il le soit ?
Beau texte!
RépondreSupprimer"Et si on mettait le feu à tous ces pâles sentiments, si on testait leur fibre."
RépondreSupprimerFélicitation mon cher. C'est une question, une phrase, qui devait exister. J'aurais pu rêver de cette phrase, en ce sens qu'elle existait déjà dans l'inconscient, mais n'avait pas encore été formulée, du moins de cette manière. J'aurais voulu écrire cette phrase à mon réveil.
Mais t'as ouvert les yeux avant moi. ;)
Carl à raison. Il y a de ces jalousies de phrase que l'on voudrait posséder mais elle aurait pu ne rester que dans l'inconscient. Vous nous l'avez sortie de terre, celle-là. Magnifique.
RépondreSupprimerParlant de feu et de fibre. Allez voir Mme Pan. De la belle visite que je voisinerai avec plaisir.
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