jeudi 13 septembre 2012

des prés



Tes cheveux comme ta nudité, comme tes entrailles.

J'ai cherché la lumière, la vraie chaleur. Ici, j'aurai touché à quelques poitrines. Toutes fermées. Du grain de leur peau, de leur cuisses et de leurs hanches n'est parvenu qu'un peu de chaleur, qu'un léger ruissellement. J'ai perdu mon temps.

...

Donnez moi un pré, donnez moi des semaines, donnez moi un peu de tabac et un balcon à l'abri d'un soleil de plomb. Donnez moi une cabane qui nage sans courant; ou sombre le ciel.

Donnez moi un début du jour, avec une paresse pure. Donnez moi un champ plein de criquets et un toit de tôle pour un concert de pluie dans la chaleur du soir. Un lac ou me rafraichir après un peu d'exercice et un vieux radio transistor pour entendre une voix le soir.

Donnez moi la paix, et le temps, laissez moi les regarder se désirer seuls à seuls, sans compter le temps.

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