Ce sera une petite boite, ou je pourrai écrire, exposer, dessiner, peindre et partager. Ni un journal intime, ni tout autre définition précise. Des réflexions, des échanges, des découvertes personnelles. Un projet qui grandit, vit et enfin meurt. Une histoire.
mardi 18 septembre 2012
Un lac peu profond
Au milieu de nulle part, nul besoin d'aller nulle part.
Des lieux semblables aux églises, il d'abord cette immanence. Cet espace réservé aux croyants, aux solitaires; aux rejetés. Singuliers comme le rebord d'une fosse, d'un abime au dessus de la mer; qui pour moi sont une chapelle ou distiller des pensées aussi tranquilles que le ciel. Cette tapisserie est incomplète lorsqu'il n'y apparait pas un pont en fer et des cimetières à demis abandonnés, qui appellent aussi de cet aura indicible. Et s'il n'y a pas encore, un fantôme doux comme la nuit, comme le petit matin sur une plage abandonnée par les touristes. Comme un café et un vieux piano. Comme l'automne et comme ton image, ici, dans ma tête, dans mes mains, dans ma poitrine et dans mes tripes. Il faut beaucoup d'espace pour distiller cette impression tenace.
Il y a tout près d'ici, une route qui mène nulle part. Entre le lac et les arbres, le reflet du ciel. Tout ce qu'il faut pour y jeter son âme, y être avalé par les reflets bleus et verts. Au milieu de nulle part. Toujours cette immanence. La tienne, dans la mienne.
jeudi 13 septembre 2012
Version 2
Un napperon fleuri, des traces de confitures dans l'assiette. Il n'y a rien de plus a dire, a écrire ou a y voir. Que ce qui est inscrit, là, dans le jour.
Tes cheveux comme ta nudité, comme tes entrailles.
J'ai cherché la lumière, la vraie chaleur. Ici, j'aurai touché à quelques poitrines. Toutes fermées. Du grain de leur peau, de leur cuisses et de leurs hanches n'est parvenu qu'un peu de chaleur, qu'un léger ruissellement. J'ai perdu mon temps.
Un napperon fleuri, des traces de confitures dans l'assiette. Il n'y a rien de plus a dire, a écrire ou a y voir. Que ce qui est inscrit, là, dans le jour.
...
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des prés
Tes cheveux comme ta nudité, comme tes entrailles.
J'ai cherché la lumière, la vraie chaleur. Ici, j'aurai touché à quelques poitrines. Toutes fermées. Du grain de leur peau, de leur cuisses et de leurs hanches n'est parvenu qu'un peu de chaleur, qu'un léger ruissellement. J'ai perdu mon temps.
...
Donnez moi un pré, donnez moi des semaines, donnez moi un peu de tabac et un balcon à l'abri d'un soleil de plomb. Donnez moi une cabane qui nage sans courant; ou sombre le ciel.
Donnez moi un début du jour, avec une paresse pure. Donnez moi un champ plein de criquets et un toit de tôle pour un concert de pluie dans la chaleur du soir. Un lac ou me rafraichir après un peu d'exercice et un vieux radio transistor pour entendre une voix le soir.
Donnez moi la paix, et le temps, laissez moi les regarder se désirer seuls à seuls, sans compter le temps.
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