lundi 9 mai 2011

Ma chine


Je lève mon pied, aux croix sur le bord des routes, aux machines agricoles. Aux pylônes. À tout ces espaces balayés par la pluie et le vent. Aux plaines qui dégrisent. Aux champs de maïs, aux ponts traversant des rivières chargées du contenu des coteaux. 

Un motel où je pourrais m'arrêtter, rêver quelque temps.  Un môtel avec un restaurant. Oeufs, bacon, patates, café. Où je pourrais écrire et manger. Toute cette pluie, ce vent.  Le monde attendra. Je veux un abat-jour avec en dessous une lumière et peut être un mini-bar et encore peut être,  si je suis chanceux, une peine d'amour. Un serrement au coeur. 

J'aime la sensation au petit matin, alors que le soir, puis la nuit de nos coeurs débordent, à coups de souffles et de baisers, même seulement désirés.

Sous le ciel argenté, les lumières des voitures. Où vont-elles sous la pluie légère. Je l'ignore... Les pensées sont des poids lourds qui sillonnent les routes.

2 commentaires:

  1. Il est fort celui-là mon cher... Vraiment, j'aime. Je m'offrirai le plaisir de venir le relire quelques fois encore...
    Les images deviennent plus efficaces, mieux précisées; les émotions plus essentielles. Je sens que tu goûtes encore mieux qu'avant le plaisir de l'écriture!
    L'image du grand Ysan, tenant un fanal à bout de bras, écartant la branchaille de l'autre, qui lance un appel: "regardez ce que j'ai trouvé!"
    Un trésor qui gît sous les feuilles mortes, mouillées...
    Et la lumière du fanal. Surtout.

    RépondreSupprimer
  2. C'est drôle que tu écrives cela Carl. Puisque j'écris dernièrement un texte sur une branche que j'ai trouvée par terre. Au milieu des feuilles, dans la lumière...Comme quoi...Si un jour il sort de terre, il aboutira dans le fanal qu'est pour moi, Japan tea.

    RépondreSupprimer