Il y a ces objets pour qui on s'éprend à force d'y porter attention. Comme ces boites aux lettres, ses chiens solitaires, ces clôtures rouillées, les facades d'édifices décrépis, les gens qui portent comme des costumes usés ces visages creusés par le soleil, l'émotion et les cimetières sur la route qui scintille sous une ondée de pluie.
Soudainement j'aime tout ce qui est vieilli, les routes, les machines à coudre, ces villages, leurs visages sombres et ces bars en décrépitude. Le mouvement (le temps) de ce monde est rebelle, dans ce monde antiseptique, la pourriture (la vie) aura sa revanche. En attendant, j'aime les négligés, les paria, ces villages, comme ces routes et ces visages, un peu tout croches, il me semble que prendre parti pour le côté déglingué de cet univers, est une sorte d'idéal romantique. La mienne(vie) tout aussi déglinguée, l'est, j'espère en tout cas.
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