samedi 18 décembre 2010

Dans la tête d'un bébé

Lecture entamée The philosophical Baby par Alison Gopnik, professeur de psychologie à l'Université Berkeley, Californie. Elle y partage sa vision de l'esprit d'un bébé, des sensations de sa perception intime de la vie...Si différente de celle d'un enfant plus vieux, d'un homme ou d'une femme adulte. C'est une lecture fascinante dès les premières pages...

Parmi les idées exposées des idées reçues qu'il est fort satisfaisant de voir expliquées de façon complète, celle que l'enfant a dans plusieurs domaines des facultés plus grandes et vives que l'adulte et que celui-ci n'est pas seulement un adulte en miniature mais un être malgré les ressemblances fondamentalement différent dans sa structure de pensée. J'aime l'idée que l'être humain ne fait pas qu'évoluer de bébé à adulte en maturant peu à peu mais qu'il passe littéralement par une série de métamorphoses tel la chenille qui devient papillon. Et bien sur, les méchanismes de la pensée, de la perception et d'aprentissages sont étonnament différents d'un l'un à l'autre. Une autre flash de cette lecture est la formulation de l'auteur: qu'étant donné que l'enfance précède l'âge adulte et qu'aucune autre période de notre vie n'est aussi riche en apprentissage, l'enfance est le père de l'âge adulte. Comprendre l'enfance non pas seulement en fonction de divers sphères et stades de développement apporte un ressenti intime et fondamental de l'enfant, de sa propre nature intime. Et avec ce petit papillon qui dort tout près, cette lecture devient passionnante, comme un mode d'emploi de sa propre parcelle d'humanité.

dimanche 5 septembre 2010

Promenade autour du block

Il y a par chez nous des cimetières vivants. Ils vieillissent encore...Tranquillement des pierres s'efface la mémoire qui y est inscrite. Par ces journées ou la lumière a cet éclat particulier, presque jaune, qui éclaire ces vieux cimetières anglais, dans le compté de Cleveland et de Melbourne, on peut traverser des villages comme celui-ci, qui compte 4 maisons, autant de chiens galeux, deux cimetières et une chapelle. Ce sont des trésors qui demandent à naitre au monde. Cette ambiance, ces lieux, sont, sous cette lumière, magnifiés.

Il y a ces objets pour qui on s'éprend à force d'y porter attention. Comme ces boites aux lettres, ses chiens solitaires, ces clôtures rouillées, les facades d'édifices décrépis, les gens qui portent comme des costumes usés ces visages creusés par le soleil, l'émotion et les cimetières sur la route qui scintille sous une ondée de pluie.

Soudainement j'aime tout ce qui est vieilli, les routes, les machines à coudre, ces villages, leurs visages sombres et ces bars en décrépitude. Le mouvement (le temps) de ce monde est rebelle, dans ce monde antiseptique, la pourriture (la vie) aura sa revanche. En attendant, j'aime les négligés, les paria, ces villages, comme ces routes et ces visages, un peu tout croches, il me semble que prendre parti pour le côté déglingué de cet univers, est une sorte d'idéal romantique. La mienne(vie) tout aussi déglinguée, l'est, j'espère en tout cas.

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